Un Président stabilisé au plus bas (- 1), un Premier ministre qui finit de perdre (- 6) le supplément de satisfaction dont il bénéficiait jusque-là. Les choses sont toujours difficiles pour l’exécutif, six mois après l’alternance.
Avec 41% de satisfaits (- 1) et 58%de mécontents (+1), François Hollande recule pour la sixième fois consécutive; cette légère descente le situe à son plus bas niveau depuis son élection. Il est minoritaire dans toutes les catégories, même chez les plus jeunes -où il était encore majoritaire le mois dernier- sauf, bien sûr, chez les sympathisants socialistes (84% de satisfaits, 15% de mécontents), ceux du Front de gauche (60%-38%) et d’Europe Ecologie-Les Verts (63%-34%). La distinction entre les deux parties de l’enquête réalisée avant et après la conférence de presse ne montre aucun effet visible de celle-ci (41% de satisfaits avant, 41% après), sauf à penser que, sans elle, François Hollande serait passé au-dessous de la barre des 40%.
Car l’analyse qualitative des réponses des personnes interrogées par l’Ifop semble montrer un certain succès de son intervention : au PS, bien sûr (« On voit mieux où il nous emmène » ; « Sa dernière conférence de presse m’a donné un peu plus confiance »), mais aussi au MoDem (« Il nous a fait une très belle conférence de presse et ça m’a réconforté ») ; même à l’UMP, on sent un peu plus d’indulgence (« Il fait ce qu’il peut » ; « Il faut lui laisser du temps » ; « Il est un peu moins flou »).
Le Premier ministre recule chez les sympathisants PS.
Avec 43% de satisfaits (-6) et 55% de mécontents (+6), le Premier ministre retombe presque au niveau de son président. Il paie l’annonce de la hausse de la TVA. Preuve qu’Ayrault s’installe dans le rôle de « fusible », c’est-à-dire celui qui protège le Président. La chute d’Ayrault est particulièrement forte chez les professions libérales et cadres supérieurs (- 11)et chez les sympathisants du Front de gauche (- 10). S’il possède toujours 9points de plus de satisfaction que François Hollande chez les sympathisants UMP et 12 au FN, il en compte inversement 6 de moins chez les sympathisants PS. À l’origine de cette chute : un mixte de mécontentements du contenu de la politique et d’interrogations sur sa gouvernance après les « couacs » de novembre. C’est donc un exécutif au plus bas depuis six mois qui va devoir gérer les difficultés annoncées de l’année 2013.
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