Après deux semaines de confinement jalonnées par plusieurs interventions d’Emmanuel Macron comme d’Edouard Philippe, les cotes de popularité des deux têtes de l’exécutif bénéficient, comme souvent en période de crise, d’un réflexe légitimiste des Français qui profite naturellement aux autorités constituées. A l’instar de ce que l’on avait observé pour François Hollande après l’attentat de Charlie Hebdo en janvier 2015 ou pour Nicolas Sarkozy après la crise financière de 2008, Emmanuel Macron voit sa côte de popularité bondir de 11 points passant de 32% en février à 43% en mars. Un étiage que le président de la République n’avait plus atteint depuis le printemps 2018 (avant l’affaire Benalla).
Dans le détail, non seulement Emmanuel Macron voit son image s’améliorer auprès de toutes les catégories de Français mais surtout dans les segments qui constituent le cœur de son électorat : +11 points chez les personnes âgées de plus de 65 ans, +9 points chez les cadres supérieurs et + 11 points chez ses électeurs de 2017. Mais c’est bel et bien chez les sympathisants Les Républicains que le chef de l’Etat enregistre l’une de ses progressions les plus spectaculaires (+27 points). Emmanuel Macron apparaît ainsi aux yeux des Français comme la figure présidentielle, incarnation de l’unité nationale en temps de crise.
La cote de popularité d’Edouard Philippe affiche une évolution similaire à celle du président de la République, bien que la progression soit de moindre ampleur : 42% des Français sont satisfaits du Premier Ministre, soit une progression de 6 points en un mois.