Petit rebond pour Hollande.
Le Président remonte de 3 points (23%) grâce à une remobilisation des sympathisants PS. Jean-Marc Ayrault reste stable (26%).
Les péripéties médiatiques de cette dernière semaine pouvaient légitimement inquiéter l’exécutif : le nouveau Baromètre Ifop-JDD le rassurera un peu. Avec 23% de satisfaits (+3) et 76% de mécontents (- 3), François Hollande obtient son meilleur résultat depuis la grande chute de l’automne 2013 ; son meilleur résultat ou son moins mauvais, comme les 23% de septembre et d’octobre, car il compte toujours 38% de « très mécontents » (-2).
Sa remontée est sensible chez les 18-24 ans (+5), les 35-49 ans (+4), les salariés du public (+5) et, politiquement, au PS (+4) et au MoDem (+5). Les plus critiques restent, après les commerçants et artisans, bien sûr (13% seulement de satisfaits), les ouvriers (17%) et les employés (19%). À travers les réponses aux questions ouvertes posées par l’Ifop, on sent chez ces nouveaux satisfaits une envie de croire à l’amélioration de la situation et une vraie lassitude à l’égard du « Hollande bashing ». « C’est dû au fait que les médias insistent trop sur le mauvais côté de notre président, et cela commence à agacer », dit une retraitée. Et une ouvrière lui fait écho : « Tout le monde le met plus bas que terre, alors moi, je le soutiens et, comme j’ai voté pour lui, je voudrais bien le soutenir. » Toujours dans les verbatim des Français interrogés par l’Ifop, on remarque des propos positifs sur le pacte de responsabilité, notamment chez les centristes et une partie des socialistes.
Le fait que la remontée de François Hollande soit identique (+ 3 et + 3) dans les deux vagues du baromètre Ifop/JDD – celle de la semaine dernière et celle de cette semaine – montre bien que le poids des inquiétudes sociales et des difficultés de la vie quotidienne est si lourd qu’il l’emporte, sauf chez les adversaires convaincus du Président, sur les sujets qui ont fait la une de l’actualité médiatique. Des élections dans les pires conditions.
Cette petite remontée n’empêche pas que l’exécutif va affronter les élections municipales dans les pires conditions qu’ait connues un président sous la Ve République.
Avant ce premier test électoral depuis le début quinquennat, François Hollande part avec 15 points de moins que Nicolas Sarkozy en 2008 et 19 de moins que François Mitterrand en 1983. Deux des plus mémorables raclées aux élections municipales.
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