Sarkozy + 1, Fillon + 1 : La chute interrompue.
C’est un Président stabilisé au plus bas que révèle le nouveau Baromètre Ifop-JDD.
Il gagne certes un point après son record d’impopularité du mois dernier. Mais avec 29% seulement de satisfaits, Nicolas Sarkozy obtient le deuxième plus mauvais score de son histoire, comme en octobre 2010 et mars 2011. Il est minoritaire dans toutes les catégories, sauf chez les sympathisants UMP (76% de satisfaits, +4). Ses plus mauvais scores viennent des salariés du public (83% de mécontents), des cadres moyens (83% également) et des ouvriers (78%). Sa plus grande remontée vient des sympathisants du Modem (+9, mais 72% de mécontents).
Sur un fond de pessimisme généralisé (“Rien ne change, tout se dégrade, c’est de pire en pire”, explique une employée, électrice de Sarkozy en 2007), on sent dans cette impopularité l’addition d’un rejet initial, d’un doute ravivé sur l’aptitude présidentielle, d’une inquiétude grandissante sur sa gouvernance et d’une série de mécontentements occasionnels. Rejet initial du “Président des riches”, thème que, loin d’apaiser, l’abandon du bouclier fiscal justifie et réveille. Doute sur l’exercice de la présidence: “Il veut tout gérer ; il veut tout faire tout seul” ; “Son comportement ne correspond pas à un rôle de président, comme le fait de lancer des phrases en l’air sans réflexion”, dit un de ses anciens électeurs. Un autre conclut : “Il est mauvais comme président, c’est une catastrophe”.
Plus grave, on sent grandir une véritable incertitude sur sa compétence, son aptitude à gouverner, particulièrement chez ses anciens électeurs. “Il parle beaucoup dans le vide” ; “Il fait beaucoup de propagande avant de faire des études plus poussées” ; “Il part dans tous les sens, il s’attaque à tout, mais pas en profondeur”. Les décisions sur les radars paraissent à un certain nombre l’illustration de ces défauts.
Avec 49% de satisfaits (+1), le Premier ministre enregistre le même mouvement que son Président, mais 20 points plus haut. Il reste cependant au-dessous de la barre des 50% pour le cinquième mois consécutif.
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