Le Premier ministre (+18) fait mieux que le Président (+12).
Quelque peu énigmatique, la remontée du Premier ministre est de 6 points supérieure à celle du Président, ce qui porte à 24 points la différence du niveau de satisfaction : avec 53% (+18) de satisfaits contre 45% (-17) de mécontents, Manuel Valls retrouve une cote majoritaire, et obtient son meilleur score depuis huit mois. A l’inverse du chef de l’Etat, qui n’est majoritaire que chez les socialistes, le Premier ministre se situe à 88% (+22) au PS, 60% (+26) à Europe-Ecologie Les Verts, 66% (+20) au MoDem et 65% (+24) à l’UDI, frôlant même la majorité au Front de gauche (47%, +19) et à l’UMP (47% aussi, +12). L’analyse de l’enquête de l’Ifop révèle un véritable festival de louanges : « Pragmatique », « Parfaitement fiable », « Diplomate avec le Président », « Ferme », « Charismatique ».
Les appréciations frôlent l’hyperbole : « Il incarne parfaitement le Premier ministre génial que nous devons avoir. » Son discours au Parlement est cité à de nombreuses reprises. A droite, on le verrait volontiers remplacer François Hollande : « Je pense que le Premier ministre est mieux à même de diriger notre pays que le président de la République. » Une quadragénaire très à droite résume l’énigme générale : « Comme pour François Hollande, je suis plus satisfaite de la bonne gestion de la situation de crise, mais cela n’efface en rien les décisions prises lors des derniers mois. » L’image reconstruite du Premier ministre et le mécontentement atténué à l’égard du Président ne devraient pas les empêcher d’enregistrer de lourdes sanctions lors des prochaines élections.
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