L’actualité et des performances présidentielles très mitigées stabilisent l’exécutif au plus bas.
Avec seulement 31% de satisfaits (+1) et 69% de mécontents (-1), Nicolas Sarkozy obtient son troisième plus mauvais score de mécontentement (après les 70% du mois dernier et d’octobre 2010). Il est naturellement minoritaire dans toutes les catégories, même chez les plus âgés (44% contre 56%). Il compte 33% de “très” mécontents (inchangé). Seuls les sympathisants UMP lui accordent une confiance majoritaire, mais 26% d’entre eux (+2) se disent mécontents.
Sur fond d’angoisse sociale, trois événements expliquent, à en croire les discours des personnes interrogées dans l’enquête de l’Ifop, cette stagnation de l’exécutif. D’abord, spontanément citées, les relations du chef de l’Etat avec les magistrats: la violence de leur mise en cause et l’ampleur de la réaction du corps judiciaire ont manifestement frappé les esprits et sont allées à l’encontre de l’espérance de représidentialisation des conseillers de Sarkozy. Ensuite, les révolutions du Moyen-Orient et surtout l’exemple de la Tunisie suscitent souvent l’interrogation sur l’attitude de la France, jugée ambiguë et tardive. Enfin, le voyage de Michèle Alliot-Marie en Tunisie revient à de nombreuses reprises, de façon négative.
Avec 49% de satisfaits et 50% de mécontents (les mêmes chiffres que le mois dernier), François Fillon peut presque se réjouir de ne pas enregistrer de sanction quantitative de son voyage égyptien car celui-ci est souvent cité dans la partie qualitative de l’enquête.
Il y a un an, à même distance de la consultation régionale qui devait s’achever dans la déroute que l’on sait, Nicolas Sarkozy comptait encore 36% de satisfaits pour 63% de mécontents: c’est dire dans quelles conditions (cinq points de satisfaction en moins, six points de mécontentement en plus) l’exécutif s’apprête à faire face aux prochaines élections cantonales, dont seul un abstentionnisme record (c’est sûr) et différentiel au profit de la droite (possible mais peu probable) pourrait atténuer le verdict écrasant.
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