La mobilisation contre les 80 km/h : un signe avant-coureur du mouvement des « gilets jaunes ».
Dès qu’a été annoncé le projet d’abaisser de 90 km/h à 80 km/h la vitesse maximale sur les routes secondaires, cette mesure a suscité un fort rejet. En janvier 2018, un premier sondage indiquait que 71 % des Français y étaient opposés, près d’une personne sur deux y étant totalement opposée (46 %). Assez logiquement, l’hostilité était la plus vive dans les zones rurales dont 78 % des habitants s’y opposaient (dont 53 % de tout à fait opposés) contre 58 % parmi les habitants de l’agglomération parisienne. En dépit de la succession de nombreuses annonces de réformes et d’un agenda gouvernemental chargé, cette mesure a profondément marqué les esprits. Ainsi, en février 2018, pas moins de 74 % des Français avaient évoqué ce sujet avec leurs proches, ce thème se plaçant en deuxième position des conversations de nos concitoyens, telles que mesurées mensuellement dans le cadre du tableau de bord politique Ifop-Fiducial pour Paris-Match. Ce thème a même gravi la première marche du podium, avec 72 % des Français en ayant parlé avec leurs proches en juillet 2018 au moment de l’entrée en vigueur de cette mesure.