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Les gênes auditives des actifs sur leur lieu de travail et l’impact du télétravail – Vague 6

Le bruit et les nuisances sonores au travail perturbent plus de la moitié des actifs français, et leur intensité varie selon l’environnement de travail, l’âge, et le secteur d’activité.

La perception d’une gêne causée par le bruit et les nuisances sonores sur le lieu de travail remonte
en septembre 2022 et franchit de nouveau la barre symbolique des 50% : en effet, 51% des actifs
français se disent affectés par ce problème, soit un niveau proche de ce qu’on observait à la rentrée
2017 (52%) et à celle de 2020 (53%). Dans le détail, 16% des actifs disent souffrir du bruit « souvent »
et 35% « de temps en temps ».

 

De nouveau, certaines catégories se démarquent, c’est le cas notamment :
• Des 35 à 49 ans (57%), plus concernés que leurs ainés les 50 ans et plus (46%)
• Des ouvriers (65%)
• Des Franciliens (64%), plus concernés que les habitants de province (49%)
• Des secteurs de l’agriculture et de l’industrie (58%), du BTP-Construction (57%) et du
commerce (61%)
• Des télétravailleurs (56%), plus concernés que ceux qui ne télétravaillent pas (49%)

 

L’enjeu de l’exposition au bruit des télétravailleurs, observé lors des précédentes enquêtes de l’Ifop
pour la JNA, se confirme, tandis que la pratique du télétravail se pérennise depuis le début de la crise
sanitaire : en septembre 2022, un peu plus du tiers des actifs (36%) déclarent pratiquer le home office,
contre 34% en 2020 et 35% en 2021. Cette pratique, désormais intégrée dans l’organisation du travail
des actifs qui peuvent la pratiquer (essentiellement les cadres et les Franciliens), n’est pas sans
conséquences sur leur audition et davantage d’actions pourraient être mises en place pour les
protéger des nuisances sonores.

 

Les différentes conséquences négatives potentielles du bruit et des nuisances sonores sur le lieu de travail sont soulignées par de plus en plus d’interviewés.

En tête des répercussions négatives possibles, une nette majorité d’actifs continue à pointer le risque
de dégradation du bruit sur sa charge mentale et notamment à travers « la fatigue, la lassitude et
l’irritabilité » (66%, +6pts vs septembre 2021) qui enregistre une progression significative ainsi que le
« stress » (56%, +1 point). A ces risques psychologiques, s’ajoute pour une proportion moindre d’actifs
mais avec un degré de danger plus accru, la « souffrance psychologique (mal être, anxiété, dépression)
pointée par 38% des interviewés (+2 pts).

 

Les conséquences négatives possibles du bruit sur l’audition sont également importantes et plus
fortement mises en avant que ce soit via une gêne auditive caractérisée par une diminution
momentanée de compréhension de la parole (48%, +5 pts), les sifflements, bourdonnements d’oreilles
(39%, +1 point) et, à un degré moindre, le sentiment de surdités (34%, +1 point).
En parallèle, d’autres types de répercussions comme les troubles du sommeil (39%, -4 pts) et
« l’hypertension artérielle » (30%, -2 pts) sont susceptibles de toucher une proportion non négligeable
d’interviewés.

 

La mise en place de solutions ou de démarches pour se protéger du bruit apparait d’autant plus nécessaire qu’une majorité d’actifs se trouve démunie face à une forte exposition sonore au travail.

58% des interviewés déclarent en effet ne pas savoir comment réagir en cas de troubles de l’audition
provenant d’une forte exposition sonore à leur poste de travail (dont 18% « certainement pas »).
Cette proportion atteint 65% chez les cadres et 67% auprès des salariés travaillant dans une structure
de plus de 1000 employés. A l’opposé, seuls 42% de l’échantillon estime être en mesure de savoir
réagir (dont à peine 9% « oui, certainement »).

 

Dans ce prolongement, la stratégie d’évitement face au bruit peut primer sur une démarche de
protection. Il arrive ainsi à une majorité de personnes en télétravail (53%) de regretter de venir
travailler sur site en raison du bruit et des nuisances sonores (dont 12% « souvent » et 41% « de
temps en temps »). C’est en grande partie le cas pour les télétravailleurs « hybrides » (2 à 3 jours par
semaine) qui sont 62% à faire ce constat contre 55% des télétravailleurs fréquents (4 à jours par
semaine) et 43% des télétravailleurs occasionnels (moins de 2 jours par semaine).
Ce constat confirme qu’il existe bien un avant et un après crise sanitaire dans le rapport à son
environnement de travail. En matière de bruit, le seuil de tolérance que certains actifs pouvaient
auparavant tolérer est devenu plus contraignant depuis qu’ils ont expérimenté d’autres organisations
comme le télétravail.

Documents à télécharger

Les résultats Le communiqué de presse

Méthodologie de recueil

L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1118 personnes, représentatif de la population française active occupée âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée, secteur d’activité) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 13 au 16 septembre 2022.

Vos interlocuteurs

Romain Bendavid Directeur de l'Expertise Corporate & Work Experience

Marie Fevrat Chargée d'études - Département Opinion & Stratégies d'Entreprise

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L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1118 personnes, représentatif de la population française active occupée âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée, secteur d’activité) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 13 au 16 septembre 2022.

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