Dans un contexte de forte sensibilité de l’opinion publique francilienne à la lutte contre la pollution de l’air (84% des Franciliens interrogés par l’Ifop considèrent qu’il s’agit d’un enjeu prioritaire), les mesures proposées par la Ville de Paris font l’objet d’une forte adhésion. Ainsi, 73% des personnes interrogées se disent favorables à la création de nouvelles voies de circulation pour les véhicules propres tandis que 70% approuvent l’application systématique de la circulation alternée en cas de pic de pollution prolongé, 67% appelant même de leurs vœux la mise en place de cette circulation alternée dès qu’un pic d’alerte est atteint. Parallèlement, la transformation du centre de Paris en une vaste zone réservée aux piétons, transports en commun, vélos et riverains fait l’objet de l’adhésion de presque 2 tiers des Franciliens. Relevons que sur l’ensemble de ces propositions, l’approbation est systématiquement plus forte auprès des habitants de Paris et à un degré moindre auprès des habitants de la petite couronne. A l’inverse, plus on s’éloigne de Paris, plus on se sent discriminé par les mesures sanction. A cet égard, l’interdiction totale des véhicules diesel dans l’agglomération parisienne d’ici 2020 (54% d’adhésion des Franciliens) est fortement soutenue par les habitants de Paris (68%) mais rejetée par les habitants de la grande couronne (58% de désapprobation).
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