S’il ne s’agit hélas pas de problématiques nouvelles en France, les phénomènes d’exclusion et de pauvreté ont été accentués par la pandémie en raison de la crise économique et sociale qui en a résulté. Dans ce contexte, l’étude Ifop pour la Fédération des acteurs de la solidarité et Ouest France revient sur le regard porté par les Français sur l’exclusion et la pauvreté.
Un quart de la population a connu une période de précarité au cours des trois dernières années (25%), la catégorie des 25-34 ans se révélant être tout spécialement touchée (38%). Et si l’attitude des Français envers les exclus demeure majoritairement positive (42% éprouvent de la sympathie pour eux, 23% sont prêts à les aider), la méfiance (27%, +6 points depuis 1993) et l’indifférence (8%, +5 points) gagnent du terrain.
La peur de devenir un exclu est partagée par un Français sur deux (51%) notamment dans les tranches d’âge actives et surtout parmi les plus jeunes (69% des 18-24 ans). Les personnes perçues comme les plus menacées par l’exclusion aujourd’hui en France sont les travailleurs pauvres (48%) et les seniors (41%). La reprise économique n’est majoritairement pas perçue comme pouvant régler la pauvreté (76% pensent que le problème continuera de se poser, et tout spécialement les 50-64 ans : 87%). Enfin, plus de la moitié des Français estime qu’on ne parviendra jamais à garantir à chacun la satisfaction de ses besoins fondamentaux (52% dont 58% des seniors).