Au lendemain d’un affrontement médiatico-politique opposant Marine Le Pen à Florian Philippot qui aura conduit ce dernier à quitter le Front National en septembre 2017, l’Ifop a mesuré pour Atlantico.fr l’image du fondateur du nouveau parti « Les Patriotes » auprès des électeurs du Front National au premier tour de l’élection présidentielle de 2017. Il ressort de cette étude que celui qui aura été une figure majeure du parti d’extrême-droite depuis son adhésion en 2011, omniprésent dans les médias, proche conseiller de Marine Le Pen, tenant d’une ligne « sociale-souverainiste » influente et stratège de la « dédiabolisation », aura relativement peu marqué le cœur de l’électorat frontiste.
Ces derniers sont en effet 48% à considérer que « le fait que ces dernières années Florian Philippot a été vice-président du Front National et qu’il s’exprimait régulièrement en tant que responsable de ce parti ne constituait ni un atout ni un handicap », 35% jugeant que c’était « plutôt un avantage » et 17% « plutôt un handicap ». Même si ces électeurs d’extrême droite sont plus nombreux que la moyenne des Français à penser que Florian Philippot était « plutôt un avantage » pour le FN (35% contre 26%), on constate qu’une quasi-majorité d’entre eux juge surtout que son apport politique aura été neutre. Un constat confirmé par la seconde question de cette étude, 65% des électeurs de Marine Le Pen au 1er tour de l’élection présidentielle se déclarant « indifférent » vis-à-vis du départ de Florian Philippot du Front National.
partager