Invités par l’Ifop pour le Journal du Dimanche à se prononcer sur la crédibilité des principaux candidats à l’élection présidentielle, les Français font davantage confiance à François Hollande qu’à ses rivaux sur l’intégralité des thèmes économiques et sociaux abordés dans cette enquête.
Le candidat du Parti socialiste apparaît ainsi comme le plus crédible pour la sauvegarde des services publics (55%, soit 36 points de plus que Nicolas Sarkozy), le relèvement des salaires et du pouvoir d’achat (49%, soit 27 points de plus), la lutte contre le chômage (46%, 24 points), la maîtrise du niveau des impôts (40%) et la réduction de la dette publique (34%). Concernant le thème de l’éducation pour lequel le candidat socialiste a axé son programme, Nicolas Sarkozy obtient un score de confiance de 22% (contre 44% pour François Hollande). Le président sortant ne devance François Hollande que sur la problématique de la lutte contre la délinquance (39% contre 27%) et la lutte contre l’immigration clandestine (24% contre 21%). Marine Le Pen apparaît essentiellement crédible sur la lutte contre l’immigration clandestine (46%), terrain sur lequel elle devance nettement ses principaux concurrents, et dans une moindre mesure, sur la lutte contre la délinquance (25%), où elle se révèle toutefois moins crédible que Nicolas Sarkozy (39%). Enfin, François Bayrou recueille principalement la confiance des Français sur l’éducation (24%), la maîtrise du niveau des impôts (21%) et la réduction de la dette publique (20%), mais demeure systématique devancé par François Hollande et par Nicolas Sarkozy (à l’exception pour ce dernier du thème de l’éducation).
Par ailleurs, et délivrant notamment une première tendance sur l’éventuel taux de participation à l’élection présidentielle, 48% des Français font part de leur état d’esprit négatif à un peu plus de 80 jours du scrutin : 33% d’entre eux ne se font plus aucune illusion sur la politique (un chiffre en hausse de trois points en un an) et 15% déclarent ne rien attendre de la présidentielle. Cet indicateur révèle également une envie de changement dans l’opinion : 41% des personnes interrogées, pas satisfaites, espèrent voir émerger du scrutin présidentiel un changement pour la France alors que 11% se disent globalement satisfaits de la politique menée.
Enfin, s’agissant de l’annonce officielle de la candidature de Nicolas Sarkozy, presqu’un Français sur deux (49%, 45% parmi les proches de l’UMP) souhaite que cette candidature intervienne le plus tôt possible. La stratégie « mitterrandienne » d’une annonce à la mi-mars ne recueille le soutien que de 20% des Français (22% à l’UMP) alors que 29% appellent de leurs vœux une candidature du président de la République à sa succession à la fin du mois de février.
partager