84 % des personnes interrogées estiment qu’en matière économique, l’ouverture importante des frontières de la France et de l’Europe aux marchandises des pays comme la Chine ou l’Inde et l’ouverture de ces pays aux produits français, a des conséquences négatives sur les emplois en France contre 7 % qui y voient des conséquences positives.
Si le jugement est un peu meilleur concernant le prix des produits de consommation en France, 32 % trouvant des conséquences positives dans ce domaine, 57 % y perçoivent des conséquences négatives, alors que cet argument est souvent avancé par les défenseurs du libre-échange et de l’ouverture des frontières.
Si cette ouverture semble être à une majorité de Français une bonne chose pour les sociétés multinationales (54 %) ou les pays en voie de développement (50 %), le regard s’inverse concernant la France : 57 % la perçoivent comme une mauvaise chose pour notre pays contre 24 % qui l’envisagent comme un bienfait.
Ce constat très critique à propos des effets actuels de l’ouverture de nos frontières aux produits venant des pays émergents se double d’une profonde inquiétude pour l’avenir. 75 % des personnes interrogées estiment ainsi que sur les 10 prochaines années l’ouverture réciproque de nos frontières et de celles de la Chine et de l’Inde aura des conséquences négatives sur l’emploi en France (33 % et 46 % des ouvriers anticipent même des conséquences « très négatives »).
Dans ce contexte, deux tiers des Français (65 %) souhaitent que les taxes s’appliquant aux produits fabriqués dans ces pays soient augmentés. Une très large majorité (80 %) envisagerait une hausse des droits de douane au niveau européen, 20 % étant partisan d’une hausse à nos frontières nationales.
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