Le raidissement de l’opinion à l’égard des questions identitaires et d’immigration, porté par l’actualité de l’été, se confirme au sujet de l’acquisition de la nationalité et du regroupement familial.
Une majorité de Français (59%) se déclare aujourd’hui favorable à la suppression de l’acquisition automatique de la nationalité française pour les enfants nés en France de parents étrangers (pour ceux qui peuvent justifier de leur résidence en France pendant une période continue ou discontinue d’au moins 5 ans, depuis l’âge de 11 ans) et à l’instauration du « droit du sang ». Cette tendance s’est accentuée depuis avril dernier. A l’époque, 62% des sympathisants de droite (eux seuls étaient alors interrogés) se déclaraient en effet en faveur de cette mesure : ils sont aujourd’hui 73%.
Dans le détail, l’adhésion à la suppression de cette acquisition « automatique » de la nationalité française est fortement corrélée à la proximité politique : de seulement 22% d’adhésion parmi les proches du Front de Gauche, ce taux devient majoritaire dans les rangs du Parti socialiste (52%) et nettement dominant à droite, chez les sympathisants Les Républicains (73%) et frontistes (75%).
Aujourd’hui, 60% des Français se déclarent par ailleurs favorables à la suppression du regroupement familial (qui existe depuis 1976). Là encore, on observe que ce score a évolué au cours des derniers mois : seulement +1 point chez l’ensemble des Français, mais +5 chez les sympathisants du Front de Gauche (30%), +10 chez les proches du Parti Socialiste (46%) et +4 chez ceux des Républicains (77%). Chez les partisans du Front National, le taux d’adhésion à la suppression du regroupement familial mesuré en avril dernier était déjà très élevé (92%) et s’établit aujourd’hui à 89%
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