Les résultats de cette enquête réalisée par l’Ifop pour Femme Actuelle montrent :
– Une acceptation croissante du principe d’homoparentalité si l’on en juge par la proportion de Français estimant qu’un enfant peut s’épanouir de la même manière dans une famille avec deux parents du même sexe que dans une famille avec un père et une mère (54%, contre 38% en juin 2000).
– Des avis très partagés sur l’accès des couples lesbiens aux techniques de procréation médicalement assistée (PMA) : 51% des Français estiment que les couples d’homosexuelles devraient pouvoir profiter des techniques de procréation artificielle, soit une proportion deux fois plus forte qu’il y a une vingtaine d’années (24% en 1990) mais en léger retrait par rapport à une mesure réalisée avant l’ouverture du débat (56% en octobre 2012). Sur le long terme, on observe donc une profonde évolution de la société sur ce sujet mais également un récent raidissement lié sans doute à l’impact des critiques exprimées à l’occasion du débat sur « le mariage pour tous ».
– Une montée de l’opposition à l’autorisation des mères porteuses (GPA) : cinq Français sur dix (51%) sont favorables à ce que le recours à une mère porteuse soit autorisé en France, contre 61% en 2008. En 5 ans, la proportion d’opposants à la légalisation de la GPA a donc augmenté de 33% à 49%. Notons que les personnes favorables sur le principe à l’autorisation des mères porteuses le sont massivement pour les couples hétérosexuels (97% contre 87% en 2008), mais aussi en majorité pour les couples homosexuels (72% contre 55%).
Première enquête réalisée après le vote de la loi sur « le mariage pour tous », cette étude montre que les positions des Français sur des sujets de société comme la PMA ou la GPA se sont raidies suite au débat public sur l’élargissement des droits des couples homosexuels. Certes, sur le long terme, la tendance est bien à une acceptation croissante du principe d’homoparentalité et d’une évolution de la loi sur les questions de filiation, d’adoption ou d’accès aux origines personnelles. Mais l’avis des Français sur ces sujets est souvent plus partagé qu’avant l’ouverture du débat sur « le mariage pour tous », les critiques à l’égard de ces évolutions ayant eu une certaine portée, y compris chez les personnes plutôt ouvertes sur le principe à une modification de la législation.
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