Au lendemain de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par le Président de la République, l’Ifop pour l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD) s’est penché sur le rapport des Français à l’examen du projet de loi sur la fin de vie à l’approche des élections législatives anticipées.
Adopté par les députés de la commission spéciale chargée de l’examiner en mai dernier, le projet de loi sur la fin de vie voit son parcours entravé par l’annonce choc d’Emmanuel Macron ce dimanche 9 juin. Pour autant, 84% des Français font part de leur souhait de voir l’examen de ce projet de loi visant à renforcer les soins palliatifs et à légaliser l’aide à mourir sous conditions reprendre après les élections législatives. Le sujet semble transcender les proximités partisanes des Français. En effet, 91% des sympathisants du Parti Socialiste et de Renaissance sont en faveur de la reprise de l’examen du projet de loi, 86% des sympathisants du Rassemblement National, 85% des Insoumis et 83% des Ecologistes. Témoignant de plus de réticences, les sympathisants des Républicains ne sont « que » 76% à s’exprimer en sa faveur, ce qui reste toutefois une opinion très majoritaire.
Bien que le sujet soit relativement unanime auprès des Français, on constate toutefois qu’il ne joue pas un rôle capital dans leur choix de vote. Au global, 60% d’entre eux le considèrent important, dont 20% « très important ». Là où 77% des Ecologistes et 73% des sympathisants socialistes en font un sujet majeur, ce n’est qu’un sympathisant des Républicains sur deux (50%) qui partage cet avis. A la marge, on note que le projet de loi sur la fin de vie occupe une place plus importante dans l’intention de vote des femmes (63% contre 58% des hommes considèrent qu’il est important dans le cadre de ces élections) et des jeunes (66% des moins de 35 ans contre 58% des plus âgés).