1/ L’épargne est majoritairement perçue comme facile, agréable et fruit d’une réflexion sur le long terme.
2 / Le contexte économique actuel modifie les comportements d’épargne d’une majorité de Français et ce, plutôt à la hausse qu’à la baisse.
3/ Au-delà de l’arbitrage entre consommation et épargne, 1 Français sur 2 a déjà reporté ou annulé des achats du quotidien en raison de la hausse des prix.
4 / Toujours en raison de la hausse des prix, près de 7 Français sur 10 ont déjà reporté ou annulé un achat / projet tel que : alimentation, départ en vacances, achat immobilier ou encore achat de véhicule…
Une majorité de Français (56%) inscrit sa démarche d’épargne plutôt dans le cadre d’une réflexion sur le long terme. En parallèle, ils sont près de 6/10 (59%) à savoir facilement où placer leur argent, et près de 7/10 (68%) à considérer cet exercice comme plutôt agréable.
Dans le détail, plusieurs dynamiques sont observées :
- Les 50 ans et plus sont surreprésentés parmi ceux inscrivant leur démarche d’épargne sur le court terme, tout comme les habitants de la région Auvergne-Rhône Alpes, tandis que les Franciliens et les plus jeunes privilégient davantage le long terme.
- A contre courant de l’opinion majoritaire et catégories les plus fragilisées par les incertitudes économiques, les moins de 35 ans, les ouvriers et les locataires sont parmi les plus nombreux à éprouver des difficultés à savoir où placer leur argent (même si ces proportions sont minoritaires). C’est aussi le cas des habitants des régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur / Corse. A l’inverse, les 65 ans et plus, les cadres et les habitants de la région Occitanie sont ceux qui montrent une plus grande facilité à savoir où épargner.
- Toujours à contre courant, les 18-24 ans, les Franciliens, les ouvriers et les locataires sont les plus stressés à l’idée d’épargner, même si ils demeurent minoritaires à partager ce sentiment.
57% des Français affirment que le contexte économique actuel est susceptible de modifier leurs comportements d’épargne, avec 32% qui se sentent incités à épargner davantage, contre 25% qui épargnent moins que d’habitude.
En parallèle, 30% des Français estiment que le contexte économique actuel ne modifie en rien leur comportement d’épargne tandis que 13% déclarent ne jamais épargner.
Dans le détail, les moins de 35 ans se distinguent à nouveau étant ceux ayant le plus modifié leur comportement d’épargne au regard de ce contexte (+7 points par rapport à la moyenne) alors que les 65 ans et plus ayant modifié leur comportement d’épargne se situent 12 points en-dessous de la moyenne. Si on observe ici peu de disparités régionales, les habitants de Provence-Alpes-Côte d’Azur / Corse comptent aussi parmi les moins nombreux à avoir observé des changements dans leur comportement. Enfin, les actifs ont plus modifié leurs comportements (63%, un score homogène selon les différentes catégories d’actifs) que les retraités (49%).
Au-delà de l’arbitrage entre consommation et épargne, 1 Français sur 2 déclare avoir déjà reporté ou annulé des achats du quotidien tels que de l’alimentation ou des boissons en raison de la hausse des prix.
Ce constat touche à nouveau particulièrement les moins de 35 ans, et notamment les 18-24 ans qui sont 61% (soit +11 points par rapport à la moyenne), les catégories populaires (57%, +7 points) et les locataires à hauteur de 65% (+15 points) contre 41% des propriétaires (soit un écart de +24 points entre ces 2 catégories).
42% des Français déclarent également avoir déjà annulé ou reporté un départ en vacances en raison de la hausse des prix, contre 41% qui n’ont rien reporté ou annulé et 17% qui déclarent ne pas être concernés par ce type de projet. Les 25-34 ans, les locataires, et les habitants des régions Auvergne-Rhône-Alpes et PACA / Corse sont à nouveau les plus nombreux à avoir reporté ou annulé ce type de projet, tandis que les cadres, les 65 ans et plus et les propriétaires se situent nettement en-dessous de la moyenne (respectivement 30%, 33% et 40%).
Enfin, 37% des Français déclarent avoir déjà reporté ou annulé un achat important de type projet immobilier ou achat d’un véhicule, contre 30% qui n’ont pas été impacté et tout de même 1/3 des Français qui ne se déclarent pas concernés par ce type de projet ou d’achat. Dans le détail, les 25-34 ans, les catégories populaires, les 35-49 ans et les habitants des régions Nouvelle-Aquitaine, Auvergne-Rhône-Alpes et PACA/Corse sont surreprésentés parmi ceux ayant repoussé leurs projets d’achat.
Au total, ce sont 69% des Français qui déclarent avoir déjà reporté ou annulé au moins un projet ou achat en raison de la hausse des prix.
Il est à souligner que des écarts de genre existent aussi de manière significative sur tous les aspects présentés. De ce fait, les femmes sont 74% à avoir déjà annulé ou reporté au moins un projet ou un achat contre 63% des hommes. Un écart de 15 points est d’ailleurs observé s’agissant du fait de repousser les achats du quotidien (alimentation, boisson), au détriment des femmes. De la même façon, il est important d’observer les écarts entre retraités CSP+, qui souffrent moins des problématiques d’épargne et de report d’achat, des retraités CSP- qui s’inscrivent pour beaucoup d’aspects dans la lignée des difficultés rencontrées par les plus jeunes. Ainsi les retraités CSP- sont-ils eux-aussi 72% à déclarer avoir déjà reporté ou annulé au moins un projet ou achat, contre seulement 52% des retraités CSP +. Un écart de 27 points est également observé s’agissant des achats du quotidien entre ces 2 catégories de retraités, au détriment des CSP-.