Huit mois après les attentats du 13 novembre, le site d’information Atlantico et l’Ifop ont souhaité interroger les Français sur leurs craintes d’un regain de tensions communautaires dans notre pays.
Le premier enseignement majeur de cette étude, c’est que le spectre des affrontements communautaires est aujourd’hui bien présent dans les têtes. Quasiment trois quarts des Français (73%) jugent probable ou certain ce scénario en cas de survenue d’une troisième série d’attentats. Ces chiffres viennent corroborer un ressenti manifestement très largement partagé.
La situation de tension est donc relativement forte, même si la France n’a pas eu à déplorer, pour l’instant, des événements de ce type de manière totalement organisée. Nous avons certes à chaque fois, plus après janvier que novembre, un pic dans les actes anti-musulmans (agressions, tags, dégradations, incendies, etc.).
Le deuxième enseignement concerne l’attitude des Français dans un tel scénario. Le souhaite-t-on ou le redoute-t-on ? Sur ce point, la société française donne un visage relativement sombre. Une petite majorité de Français a condamné ces actes (actes qui ne se sont certes pas encore produits, la réaction serait peut-être différente le cas échéant). Il est important de préciser que nous avons mentionné explicitement dans les questions les formes que ces actes de représailles pourraient prendre. Ces résultats montrent que “seulement” un Français sur deux condamnerait de tels actes. Une très forte minorité (39%) comprendrait sans approuver. Une plus faible minorité (10%) approuverait.
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