La quatrième vague de ce baromètre des objets connectés confirme la dynamique du glissement de la « performance » vers la « qualité de vie » observée lors de la dernière vague. Ainsi, l’attente de gain de temps poursuit sa baisse de l’année dernière (16% de citations, soit moins 4 points), alors que celle de l’amélioration du confort du foyer augmente encore (10%, plus 4 points depuis 2020).
Si le Covid a fortement modifié le rapport des Français au « chez soi », les objets connectés apparaissent à leurs yeux comme un moyen d’améliorer le confort de leur logement. C’est d’ailleurs la motivation première de l’achat de ces derniers (pour 58% des acheteurs d’objets connectés). Cette motivation arrive largement en tête devant le fait d’en offrir (45% de citations au total) et d’occuper son quotidien (44%), permettant une nouvelle fois de mettre en exergue l’aspect divertissant des objets connectés.
Après deux années de contraintes sanitaires, 59% des Français pensent qu’à l’avenir les objets connectés pourraient les aider à mieux vivre une telle situation, un résultat en augmentation depuis septembre 2020 (plus 6 points).
Au cours de l’année, ce sont 36% de Français qui ont fait l’acquisition d’objets connectés, le plus souvent pour eux-mêmes. On relève sur ce résultat un gap générationnel important puisque 51% des moins de 35 ans sont concernés, contre 31% des plus de 35 ans. Dans le détail, c’est encore une fois une grande victoire de la montre connectée (acquise par 40% des acheteurs d’objets connectés), suivi des Smart TV et des assistants vocaux dans des proportions proches (respectivement 24% et 20%).
Concernant la phase d’installation de l’objet connecté, la plupart des acheteurs parviennent à le faire seuls, notamment les plus jeunes (74% des moins de 35 ans contre 58% des 65 ans et plus). Les plus âgés font en effet davantage appel au service d’aide à la mise en place et à l’usage proposé par le vendeur (30% contre 21% des moins de 35 ans).
20% des Français ont l’intention d’offrir un objet connecté à Noël, score le plus bas depuis 2018. Il illustre tout de même l’existence d’un potentiel en la matière puisque 54% des acheteurs ayant acheté un objet connecté dans l’année pour en faire un cadeau se disent prêts à en racheter. Une population cible se détache toutefois : les 18-24 ans, qui se déclarent plus enclins à faire des objets connectés un produit phare des fêtes de fin d’année : ils sont en effet 37% à avoir l’intention d’en acheter à Noel, dont 20% pour l’offrir.
C’est le nouveau grand enjeu du secteur : le reconditionnement des objets connectés. Avec le développement de plateformes de seconde main dans divers secteurs (Vinted pour l’habillement par exemple), le secteur des objets connectés est particulièrement concerné par cet enjeu en raison de la pollution et de la rareté de ses composants, mais aussi du prix souvent élevé de tels produits. Alors que la propension des Français à acheter des produits reconditionnés dépassait le stade symbolique des 50% il y a un an, on mesure actuellement un léger reflux de cette idée dans l’opinion.
Noël apparait comme un moment propice à la manifestation de cette appétence pour le reconditionné puisque 53% des personnes ayant l’intention d’acheter un objet connecté pour l’occasion se disent séduits par ce mode de consommation, soit 10 points de plus que l’ensemble des Français.