En partenariat avec la confédération des Buralistes, l’Ifop a mené une enquête auprès d’un échantillon de 2007 personnes (représentatif de la population française) afin de connaître la perception du grand public au sujet des nouveaux produits de la nicotine.
En 2024, le niveau de notoriété des nouveaux produits nicotinés est contrasté
Les nouveaux produits nicotinés (cigarettes électroniques, puffs, sachets ou billes de nicotines) ne sont pas connus de manière uniforme parmi les Français : les cigarettes électroniques (rechargeables ou non) sont plus facilement identifiées que les substituts nicotiniques récents.
- Près de 4 personnes sur 5 connaissent les cigarettes électroniques rechargeables (77%), et 3 sur 5 ont entendu parler des puffs (cigarettes électroniques à usage unique – 61%).
- En revanche, seuls 30% des répondants ont déjà entendu parler des sachets de nicotine, et 22% savent ce qu’est une bille de nicotine.
La notoriété de ces différents produits varie nettement selon l’âge, parfois du simple au double. À titre d’exemple, les sachets de nicotine sont connus par la moitié des plus jeunes (48% des moins de 35 ans) et par un quart des plus âgés (24% des 35 ans et plus).
… Avec un niveau d’information très indexé sur la génération, plus favorable aux utilisateurs et à leur entourage.
Lié à ce faible niveau de notoriété, plus de 7 Français sur 10 se déclarent mal informés (72%), dont un tiers « très mal informé » (33%) sur le sujet. Les personnes se sentant les mieux informées sont assez logiquement celles qui sont les plus susceptibles d’avoir utilisé ce type de produit – les vapoteurs (65%), les fumeurs (45%) -, mais également les plus jeunes (44% des 18-24 ans).
Interrogés sur leurs sources d’information, ceux qui parviennent à identifier les différents nouveaux produits de la nicotine citent en premier lieu leur entourage (pour 54%), quand les buralistes et magasins spécialisés constituent davantage un relais de notoriété chez les vapoteurs (respectivement 41% VS 21% en moyenne, et 27% VS 11%).
Les répondants sont favorables à un encadrement clair de la commercialisation de ces produits…
L’encadrement de la distribution des nouveaux produits de la nicotine est un enjeu important pour 85% des Français, et même prioritaire pour 43% (notamment chez les plus aisés – 56% – et les plus diplômés – 50%). Exemple de mesure d’encadrement, leur interdiction aux mineurs est plébiscitée par 4 sondés sur 5 (82%).
Ainsi, à leurs yeux, la commercialisation doit également être limitée aux magasins spécialisés (pour 70% des répondants), la vente en supermarché ou en accès libre suscitant plus de méfiance (87% s’opposent à la distribution dans « n’importe quel magasin » et 86% en supermarché). La vente sur Internet n’est souhaitée que par un quart des répondants (25%), et notamment les plus jeunes (38% des moins de 35 ans vs 20% des 35 ans et plus).
Les détracteurs des nouveaux produits nicotinés étant aussi les plus favorables aux encadrements, la mise en place de ces derniers pourrait ainsi permettre une certaine réassurance, améliorant potentiellement l’image globale des produits.