Alors que le Salon du Livre se tient à Paris du 17 au 20 mars, cette étude de l’Ifop pour Dimanche Ouest France montre que le lien qui unit les Français au livre ne se dément pas et l’émergence du livre numérique depuis plusieurs années ne semble pas modifier les habitudes de lecture des Français.
– La lecture d’un livre est toujours considérée comme l’activité ayant la plus grande valeur culturelle pour 32% des personnes interrogées (+3 points par rapport à mars 2011). Mais la visite d’une exposition ou d’un musée se classe cette année en 2e position quasiment à égalité avec 31% des citations (+11 points par rapport à mars 2011). Assister à un concert ou à un spectacle est mentionné par 8% des interviewés. Le fait de lire un journal n’est quant à lui considéré comme l’activité ayant la plus grande valeur culturelle que par 7% des personnes interrogées et recule de 5 points dans un contexte marqué par la chute de la diffusion des quotidiens.
– Si un Français sur huit (13%) admet ne jamais lire de livre, une majorité (53%) lit entre 1 et 9 livres par an. Les « gros lecteurs » qui lisent plus de 15 livres par an représentent 17% de la population contre 20% en 2011 et 27% en 2006. La pratique de la lecture de livres demeure donc ancrée même si la fréquence s’érode. La proportion de personnes lisant entre 1 et 9 ouvrages par an à l’inverse à tendance fortement augmenté : 36% en 2006 et 55% aujourd’hui. Les femmes et les seniors restent les plus grands amateurs de lecture : 21% des femmes lisent plus de 15 livres par an ainsi que 24% des 65 ans et plus.
– Dans un contexte général où les ventes de livres numériques sont en baisse partout dans le monde, il semble que le livre papier ait encore de beaux jours devant lui. Ainsi, trois Français sur quatre (73%) ne pensent pas que le livre papier pourrait disparaître sous la pression d’Internet et des nouvelles technologies dans les prochaines années. Signe que l’effet de mode semble être passé, alors qu’en 2011, 39% des personnes interrogées pensaient que le livre numérique allait faire disparaître le livre papier, cette proportion n’est plus que de 27% aujourd’hui. Les personnes qui ne lisent jamais de livre sont beaucoup plus pessimistes sur l’avenir du livre papier que les gros lecteurs : ils sont 41% à penser que le livre papier pourrait disparaître dans les prochaines années sous la pression d’Internet contre seulement 19% des personnes qui lisent plus de 15 livres par an qui démontrent ainsi leur attachement à cette activité qu’ils pratiquent assidûment.
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