Le sentiment d’insécurité demeure en France, et il est pour un tiers des personnes interrogées (33%) lié à la menace terroriste, bien que plusieurs mois se soient écoulés sans attentat sur le sol français. Pour environ un Français sur cinq, le sentiment d’insécurité vient soit du traitement médiatique de l’actualité (20%), soit des nuisances et incivilités au quotidien (19%). Néanmoins, 17% des Français déclarent ne pas se sentir spécialement en insécurité. Les causes de ce climat délétère sont principalement imputées à la classe politique, accusée de ne pas vouloir regarder la réalité en face (90%) ou de ne pas avoir la volonté de changer les choses (89%). Environ un Français sur dix considère également que le sentiment d’insécurité est lié à une carence dans les comportements : 90% dénoncent l’incivisme d’un grand nombre de citoyens et 88% considèrent insuffisante la transmission des principes de respect et d’autorité aux jeunes.
Alors que le chômage de masse des jeunes est considéré comme une cause importante du sentiment d’insécurité (par 89%), ce chantier s’impose également comme l’une des priorités à long terme pour améliorer la situation (pour 34%), suivi d’un raidissement de l’application des décisions de justice (34%), d’un effort sur l’éducation aux valeurs à l’école (31%) et d’une responsabilisation des familles (29%).
Enfin, une part non négligeable des Français serait prête à s’investir personnellement pour améliorer la sécurité autour de soi : si 37% se déclarent volontaires pour être plus courtois au quotidien afin de fluidiser leurs rapports avec autrui, 28% se disent disposés à signaler eux-mêmes des personnes et situations dangereuses, 26% à s’engager bénévolement dans une forme d’action sociale et 24% à témoigner d’une plus grande fermeté dans le cercle familial.
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