Alors que les élections sénatoriales vont avoir lieu le 25 septembre, le sondage réalisé pour la Lettre de l’Opinion, démontre le faible intérêt que cette séquence électorale suscite chez les Français : ils ne sont en effet que 35% à se sentir concernés, 27% d’entre eux déclarant même ne pas du tout se sentir concernés par ce scrutin. Néanmoins, ce score est majoré de 11 points par rapport à ce que l’Ifop a mesuré en 2008. Sans doute la possibilité d’un basculement à gauche de cette chambre change-t-elle la donne ou, tout du moins, confère à ce scrutin un enjeu jusqu’ici inédit, tant la domination de la droite au Sénat est une constante sous la Vème République. Pour preuve, les sympathisants de gauche (45%), sans pour autant être unanimes, se montrent légèrement plus concernés que les sympathisants UMP (41%).
Si l’implication s’avère réduite, la reconnaissance du rôle du Sénat est en revanche largement partagée : 67% des Français considèrent ainsi qu’il joue un rôle important dans la vie politique française (72% chez les sympathisants de gauche et même 80% chez les sympathisants de droite). De manière détaillée, la fonction constitutionnelle de cette Assemblée ne fait que peu débat (77% des Français estiment qu’il est utile à l’élaboration des lois et 68% qu’il participe à l’équilibre des pouvoirs). En revanche, son caractère représentatif, tant pour ce qui est des territoires ruraux que de la population dans son ensemble, suscite de fortes réserves (61% et 79%). Et la principale faiblesse du Sénat en termes d’image demeure son incapacité à être perçu comme une institution moderne : c’est le cas de seulement 13% des Français.
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