L’étude réalisée par l’Ifop pour Alliance Vita sur « Les Français et les directives anticipées » révèle la très faible notoriété et le caractère très sensible de cette pratique qui consiste à exprimer par écrit et à l’avance ses volontés sur les traitements médicaux que l’on souhaite ou non subir après un grave accident ou à l’occasion d’une maladie grave qui ne nous permettrait plus de communiquer. Ainsi, une majorité écrasante de Français (86%) déclare ne pas avoir rédigé de « directives anticipées ». On peut par ailleurs penser que parmi les 14% déclarant l’avoir fait, coexistent des personnes ayant effectivement rédigé un tel texte et d’autres l’ayant sérieusement envisagé sans être pour autant passé à l’acte. Toujours est-il que cette pratique s’avère être très marginale à ce jour en France.
Lorsqu’on interroge plus en détail les personnes n’ayant pas rédigé de « directives anticipées » sur les raisons qui expliquent cette situation, 42% disent ignorer leur existence, 16% disent connaître cette possibilité mais ne pas vouloir penser à sa fin de vie, 13% disent ne pas trouver cette pratique légitime, 8% voudrait le faire mais trouve l’opération compliquée et, enfin, 21% ne se retrouvent dans aucune de ces descriptions. Des chiffres qui décrivent à la fois la faible notoriété des « directives anticipées », mais également combien la question de la fin de vie est un tabou, voire un impensé pour les Français. On peut y voir à la fois un refus d’imaginer sa mort, mais aussi de prendre une décision ferme au sujet d’une situation dans laquelle il est difficile de se projeter. Une tendance qui s’observe également chez les plus de 65 ans, qui sont plus nombreux à connaître l’existence des « directives anticipées », mais également plus nombreux également à trouver cette pratique illégitime (21% contre 13% pour l’ensemble des Français) ou compliquée (12% contre 8% pour l’ensemble des Français).
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