Publié en exclusivité sur le Huffington Post.
Alors que de nombreux sujets de santé ont été abordés dans les medias ces derniers jours (discours de François Hollande en clôture du congrès des mutuelles de santé à Nice, décès tragique d’un nourrisson dans le Lot), l’Ifop dévoile avec le Huffington Post les résultats d’une étude menée pour le groupe Vedici. L’étude révèle que 71 % des Français déclarent avoir déjà été hospitalisé dans une clinique ou un hôpital privé et parmi eux, 35 % plusieurs fois. Le niveau de satisfaction atteint 87 % parmi les personnes qui ont été hospitalisées dans ce type de structure. La qualité du personnel apparaît comme l’un des principaux atouts des cliniques et hôpitaux privés. Le fait que le personnel soit plus disponible et sympathique (32 % à égalité avec le confort des chambres) ainsi que sa qualification et la présence de grands spécialistes (30 %) ressortent comme les motivations les plus citées pour choisir ce type d’établissement. Seuls 42 % des personnes interrogées estiment que les cliniques et hôpitaux privés sont performants sur le prix contre 82 % par exemple pour ce qui est de la lutte contre les maladies nosocomiales et 91 % pour la qualité des soins. Si l’on reste sur la dimension du prix et des tarifs, il est intéressant de souligner que 83 % des personnes interrogées ne savaient que le coût pour la collectivité d’une hospitalisation dans un établissement privé était, selon un rapport de la Cour des comptes, inférieur de 20 à 25 % à celui d’une hospitalisation dans un hôpital public. L’enquête aborde également la question des dépassements d’honoraires, sujet abondamment débattu en ce moment. Quelle est la position des Français sur la question ? Dans un contexte de tension sur le pouvoir d’achat et de développement de cette pratique, 77 % d’entre eux sont favorables à ce que les dépassements d’honoraires soient davantage remboursés qu’actuellement. Si cette attente est assez unanime, on constate en revanche que les points de vue sont très partagés sur le financement de ces remboursements supplémentaires. 57 % pensent qu’ils devraient être le fait des mutuelles et des complémentaires santé quitte à ce qu’elles augmentent leurs tarifs contre 43 % qui citent l’assurance-maladie quitte à ce que les cotisations sociales augmentent.
partager