Si une large majorité de Français reconnaît la légitimité du droit de grève, les actions de blocages de dépôts de carburants, axes routiers et entreprises sont rejetées par 59 % des Français quand 40 % de nos compatriotes estiment que ces actions sont justifiées quand le pouvoir n’entend pas les revendications. Assez classiquement, les réponses à cette question se structurent selon la proximité politique. 95 % des sympathisants UMP rejettent les blocages quand 60 % des sympathisants de gauche les soutiennent. Prêts de 4 sympathisants de gauche sur 10 condamnent néanmoins ces actions, ce qui peut expliquer en partie l’effritement du soutien à la mobilisation observé depuis le développement des blocages. Les proches du FN sont, comme souvent lors de mouvements sociaux, assez partagés entre une majorité droitière très antigrève (59 %) et une importante frange protestataire soutenant ces actions (41 %).
Le monde ouvrier apparaît coupé en deux : 50 % soutenant les blocages et 49 % s’y opposant. On retrouve également un clivage au sein du salariat : si 57 % des salariés du privé sont hostiles au blocage, 54 % de ceux du public les soutiennent.
partager