Les citoyens : première catégorie d’acteurs à même d’agir en faveur de l’environnement…
Plus d’un Français sur trois (36%) considère qu’il revient aux citoyens d’agir efficacement pour l’environnement et près de 8 sur 10 (79%) les placent dans le trio des principaux instigateurs. Alors que l’Etat arrive en deuxième position mais loin derrière (19% « en premier » ; 55% du total des citations) devant les collectivités locales (12% ; 49%), les entreprises (12% ; 44%), le secteur associatif (10% ; 34%) ou encore l’Union européenne (10% ; 30%), qui apparaissent comme des acteurs plus secondaires aux yeux des Français. Enfin, les médias arrivent en dernière position avec moins d’un Français sur dix qui considère qu’ils incarnent un acteur de poids pour agir efficacement en faveur de l’environnement.
Lorsque ces résultats sont analysés par le prisme générationnel, des clivages se font jour : si les Français dans leur ensemble identifient les citoyens comme premiers acteurs clés, c’est un peu plus l’avis des seniors que des plus jeunes (35% des 65 ans et plus vs 28% des moins de 25 ans). De la même manière, les Français âgés de 65 ans et plus accordent plus volontiers leur confiance dans les collectivités locales que la jeune génération (21% vs 9%), alors qu’à l’inverse les 18-24 ans identifient plutôt l’Union européenne (18% vs 10%) ou encore les entreprises (13% vs 7% des 65 ans et plus) comme les acteurs les plus à même de relever le défi environnemental.
…face à un gouvernement plutôt mal perçu sur le sujet.
Nous l’avons vu, alors même que l’Etat est identifié comme le deuxième acteur pouvant agir en faveur de l’environnement, l’action du gouvernement en matière écologique est jugée plutôt inefficace selon nos concitoyens, en ce que la note moyenne s’établit à 4,4 sur 10.
Plus précisément les Français interrogés se montrent très peu convaincus d’Emmanuel Macron en matière de transition écologique, puisque deux tiers d’entre eux ne le considèrent ni engagé (63%), ni compétent (64%) face à cette problématique. Or, interrogés sur la perspective d’un référendum sur les grandes questions écologiques, l’idée semble tenir à cœur des Français puisque 45% d’entre eux y voient une utilité, et 38% attestent même de son aspect indispensable, quand seuls 17% considèrent cela comme superflu.
Parmi les plus convaincus de la mise en place d’une telle consultation, on retrouve les plus jeunes et les proches des partis de gauche (47% respectivement), mais également les catégories socioprofessionnelles modestes (50% des CSP-) ou encore, naturellement, les plus concernés par les crises écologiques (59%).