Cette troisième édition du baromètre d’opinion réalisé par l’Ifop pour le Groupe PHR met en valeur l’importance du secteur de la santé pour les Français et l’adoption de bons comportements, notamment en ce qui concerne le parcours santé coordonné.
Dans un contexte économique tendu où l’inquiétude à l’égard du pouvoir d’achat tient une place prépondérante, les Français semblent ne pas accorder d’importance particulière au suivi de leurs dépenses de santé et font montre d’une méconnaissance du budget annuel qu’ils consacrent à ce type de dépenses. Ils tendent cependant à considérer que leurs divers postes de dépenses ont moins augmenté que les années précédentes. Une grande majorité affirme respecter le parcours de santé coordonné, en consultant préalablement un médecin avant de se rendre chez le pharmacien et ce, même si l’automédication apparaît comme un phénomène en progression. La disposition à utiliser des circuits de distribution alternatifs, comme Internet ou les grandes surfaces, bien que minoritaire, est réelle et reste avant tout motivée par des gains en termes de praticité et de prix des médicaments proposés. L’opinion à l’égard des médicaments génériques révèle une progression de la méfiance à l’égard de ces produits venant nuancer la vision globalement positive constatée en 2011. Alors que leur dimension économique ne fait pas débat, c’est davantage sur la qualité de ces médicaments que les interrogations des Français s’affirment de manière de plus en plus marquée. Cette méfiance explique probablement en partie la fracture de l’opinion à l’égard de la convention « Tiers payant contre générique ».
Si le rôle du pharmacien et les attentes à son égard demeurent principalement orientés vers son caractère informatif et prescriptif, les Français perçoivent favorablement une évolution des services proposés en pharmacie et notamment la mise en place de divers conseils personnalisés sous la forme d’entretiens. Le rôle du pharmacien ne se cantonne ainsi plus aux yeux des Français à la simple délivrance des médicaments. Au contraire, ses capacités d’écoute et de conseils sont non seulement valorisées mais suscitent également des attentes fortes.
Conscients de bénéficier d’un système de santé performant, les Français reconnaissent néanmoins que ce système est fragile et qu’il doit être réformé afin d’assurer sa pérennité. A ce titre, même s’ils admettent que l’équilibre financier ne doit pas constituer l’unique objectif et qu’il est justifié que ce système engendre un coût pour l’Etat, une demande de contribution supplémentaire des acteurs privés prend de plus en plus d’ampleur, qu’il s’agisse de l’industrie pharmaceutique mais surtout des mutuelles complémentaires de santé. Ces dernières représentent le poste de dépense du budget santé pour lequel l’augmentation perçue est la plus forte et les attentes à l’égard d’un accroissement de leurs remboursements sont partagées par une large part de la population.
Quatre ans après la crise sanitaire H1N1, le vaccin contre la grippe perd de son attractivité auprès des Français lesquels sont de moins en moins nombreux à avoir l’intention de se faire vacciner, jugeant ce vaccin inutile et risqué.
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