A l’occasion de la tournée sur les Villes Zéro Carbone qui débutait à Bordeaux ce mardi 4 juillet, l’Ifop a mené pour La Tribune un sondage portant sur le rapport des Français au réchauffement climatique.
Le premier constat est sans appel : le réchauffement climatique ne laisse pas les Français indifférents.
- 82% des interviewés expriment leur inquiétude à son égard, et tout particulièrement les plus jeunes (43% des 18-24 déclarent qu’ils sont « très inquiets » à l’égard du réchauffement climatique, contre seulement 14% des 65 ans et plus).
- 79% pensent que la hausse de 4 degrés des températures en France d’ici à la fin du siècle annoncée par Christophe Bechu est un scénario probable
- 86% que le réchauffement climatique est un phénomène qui s’accélère
Toutefois, les acteurs les plus à même de lutter contre le réchauffement climatique, de même que les mesures les plus pertinentes à mettre en œuvre, ne font pas consensus au sein des répondants :
- 45% prônent une accélération de la transition écologique du secteur de l’industrie, 44% l’investissement dans la rénovation thermique des bâtiments, 35% de d’avantage développer les espaces verts ou encore 33% de limiter le transport aérien.
- La lutte contre le réchauffement climatique apparaît comme un combat commun, et aucun acteur n’est jugé plus capable que les autres à faire avancer les choses sur ce sujet. Aussi bien les grandes entreprises, que l’Etat, les régions et départements, les métropoles et les citoyens eux-mêmes sont cités par plus de 8 répondants sur 10 comme ayant la capacité d’agir efficacement en la matière.
Autre enseignement marquant de l’étude, la poursuite d’une politique de transition écologique est perçue pour près de la moitié des Français comme source d’inégalités :
- 45% des interviewés estiment que la protection du pouvoir d’achat et la poursuite d’une politique de transition écologique sont deux objectifs incompatibles
- 74% adhèrent à l’affirmation selon laquelle dans la lutte contre le réchauffement climatique, l’Etat demande trop d’efforts aux citoyens les plus pauvres et pas assez aux plus riches
- Sont donc prônées des mesures qui doivent êtres justes et surtout les moins contraignantes possibles pour les citoyens.
- Ce sentiment d’opposition entre ces deux sujets transparaît également sur la question de l’adhésion à l’instauration de Zones à Faible Emission (ZFE), puisque seuls 58% des Français y sont favorables. 62% pensent notamment que la perspective de mise en place de zones à faible émission ne semble pas réaliste, car cela limitera les possibilités de déplacement pour les Français appartenant aux catégories populaires
Enfin, concernant plus spécifiquement la question de la performance énergétique de son logement :
- 47% des propriétaires envisagent de réaliser des travaux de rénovation énergétique
- 53% déclarent que MaPrimeRénov’ pourrait les inciter à entreprendre de tels travaux
- 52% des Français sont favorables à l’interdiction de la pose de chaudières à gaz à partir de 2026