Interrogés par l’Ifop pour le Journal du Dimanche, 62% des Français déclarent souhaiter un arrêt progressif sur 25 ou 30 ans du programme nucléaire en France, soit 11 points de plus qu’en mars dernier, après les incidents de Fukushima. A peine une semaine après l’annonce faite par l’Allemagne de la fermeture de ses centrales au plus tard en 2022, les Français expriment donc un rejet majoritaire de la poursuite du nucléaire civil, 15% d’entre eux soutenant même un arrêt rapide du fonctionnement des centrales (-4). Enfin, notons qu’à l’inverse, 22% souhaitent que la France « poursuive son programme nucléaire et construise de nouvelles centrales » (-8).
Dans le détail, soulignons que 25% des sympathisants des Verts-Europe Ecologie souhaitent un arrêt rapide, contre 8% auprès des soutiens de l’UMP, ces derniers privilégiant à 55% une cessation progressive des activités sur 25 ou 30 ans.
En outre, 45% des personnes interrogées se déclarent inquiètes à l’égard des centrales nucléaires françaises, 11% l’étant même tout à fait. Paradoxalement, en dépit du souhait majoritaire d’arrêt des activités civiles, la proportion de Français inquiets recule de 11 points entre avril dernier et aujourd’hui. Dans le détail, les femmes (54% contre 35% des hommes) et les sympathisants des Verts-Europe Ecologie (65%) sont nettement plus prompts à exprimer leurs craintes que ceux de l’UMP (35%) ou du PS (45%).
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