Interrogés par l’Ifop pour Dimanche Ouest France un peu plus de deux ans après l’accident de la centrale de Fukushima, l’opinion des Français sur le recours à l’énergie nucléaire évolue en faveur de cette dernière. En effet, 36% des interviewés se déclarent aujourd’hui favorables au recours à cette énergie, contre 33% en novembre 2011 et 32% en juillet de la même année, quatre mois après l’accident au Japon, alors que la proportion des opposants au recours à l’énergie nucléaire en France baisse à 14% (-3 points depuis novembre 2011, -6 depuis juillet 2011). Les hésitants représentent quant à eux environ un tiers de la population (34%, -6 points depuis novembre 2011) et deviennent, pour la première fois depuis deux ans, moins nombreux que les pro-nucléaires. La part des personnes déclarant ne pas vraiment avoir d’opinion sur le sujet s’élève à 16%.
Le souhait quant à l’évolution de la part du nucléaire dans le mix énergétique en France évolue lui aussi en faveur de cette énergie puisque 59% des Français se déclarent plus d’accord avec le « maintien de la part du nucléaire car elle qui assure l’indépendance énergétique de la France » qu’avec « la réduction de cette part en raison de la dangerosité de cette énergie » (41%). Bien que l’opinion en faveur du nucléaire telle qu’exprimée dans cette question ait augmenté de 5 points depuis mars dernier, elle reste toutefois en dessous du niveau enregistré en juillet 2008 (67%). Portée à l’époque par un discours mettant en avant le faible impact de cette énergie en matière d’émission de CO2, le nucléaire avait le vent en poupe. L’accident de Fukushima allait porter un coup sévère à l’image de la filière dans l’opinion française (les « favorables » au maintien passant de 67% en juillet 2008 à 54% en mars dernier). Depuis lors, une partie du terrain perdu a été regagné puisque nous sommes aujourd’hui à 59% soit, si on se place sur une plus longue période, 7 points de plus qu’en mars 2002.
partager