Plutôt méfiants à l’égard des actions des différents gouvernements pour agir en faveur du développement durable (confiance notée à 4,5/10) et conscients que les actions efficaces en faveur de la protection de la planète se font avant tout au travers d’initiatives citoyennes (les citoyens sont le premier acteur jugé le plus capable d’agir avec 37% de citations, devant l’Etat ou les entreprises), les Français semblent aujourd’hui prêts à investir cette problématique. En effet, plus de 8 sur 10 d’entre eux se sentent concernés par le développement durable (82%), près d’un quart affirmant être « tout à fait concernés » (24%).
Dans les faits, la quasi-totalité d’entre eux réalise déjà certaines actions en sa faveur, en particulier via le tri des déchets (88%) ou encore le fait d’éviter la surconsommation (80%), qui sont de loin les deux actions les plus populaires. Viennent ensuite – et dans une mesure bien moindre – des actions ayant trait à :
- La consommation – recourir le plus possible à l’achat en vrac (43%) ou consommer uniquement du Made in France (38%) – puis le recours à des énergies vertes (30%) ;
- Sur les transports, les Français font des efforts pour les déplacements en avion (58%)– probablement car ils demeurent très occasionnels -, mais bien moins pour la voiture (36%).
- En revanche, l’engagement auprès d’associations luttant en faveur de l’environnement via la participation à des actions terrain (22%) ou le don (16%) ne concerne qu’une faible partie de la population.
Si les plus jeunes se montrent plus concernés par le sujet (35% des 18-24 ans se déclarent « très concernés ») que leurs aînés (17% des 65 ans et plus), ils ont pourtant moins tendance à réaliser les gestes durables les plus communs. Ainsi, alors que 92% des plus de 35 ans déclarent pratiquer systématiquement le tri sélectif, ils ne sont que 69% chez les 18-24 ans. Le même phénomène s’observe notamment sur le fait de moins consommer (85% vs. 55%).
Les Français se disent également prêts à s’engager plus : on observe en effet pour chacune des initiatives testées de nettes marges d’amélioration (autour de 50% des sondés affirmant qu’ils seraient prêts à le faire), exceptions faites des contraintes relatives au transport et du don associatif, qui séduisent peu (respectivement 22% seraient prêts à limiter leurs déplacements en avion, 33% à renoncer à leur voiture et 31% à faire un don). De fait, l’impact sur le pouvoir d’achat qui peut découler de ces actions est le premier frein identifié à un plus fort engagement en faveur du développement durable (37%, devant l’impact sur le temps libre).
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