55% des Français sont favorables à une intervention militaire des Nations-Unies en Syrie, dont 17% « tout à fait ». Interrogés par l’Ifop pour Le Figaro dans un contexte de vives tensions diplomatiques – engendrées par les suspicions d’attaque chimique de l’armée régulière syrienne sur son sol -, les Français apparaissent donc partagés sur le bien-fondé des hostilités, à l’instar des mesures précédentes : le soutien à une intervention internationale s’est échelonné entre 51% en février 2012 (date de la première enquête Ifop sur le sujet) et 59% en mai dernier. Le souhait d’un engagement ne progresse d’ailleurs que d’un point en un mois, et suscite toujours de forts clivages : si les sympathisants UMP (55% de soutien) et a fortiori du Parti socialiste (76%) soutiennent l’idée d’un engagement des Nations-Unies, seuls 48% des interviewés proches d’Europe Ecologie – Les Verts et 32% des sympathisants du FN – traditionnellement plus mesurés sur ces questions – partagent ce point de vue.
Le niveau d’adhésion à un engagement militaire de la France en Syrie, pour sa part minoritaire, apparaît également stable : 41% des Français y sont favorables, soit 1 point de moins qu’en juin 2012, et 1 point de plus que le mois dernier. Ce soutien de l’opinion publique à une intervention française est relativement faible, comparativement aux mesures similaires réalisées dans le cadre des guerres au Mali (soutenue à minima par 59% des Français) ou en Libye (soutenue en fin de conflit par 49% des Français). Depuis 1992, seuls deux autres conflits (ou préparatifs d’opérations) ont suscité une réserve aussi marquée chez les Français : il s’agit de l’Afghanistan et de l’Irak. Une majorité d’interviewés proches du PS soutient néanmoins l’éventualité d’un engagement (61%), contrairement aux personnes proches de l’UMP (40% de soutien seulement) ou du Front National (19%).
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