L’envoi de troupes françaises à Bangui en Centrafrique pour mettre fin aux affrontements meurtriers est soutenu par 51 % des personnes interrogées. Ce score est certes majoritaire mais le niveau de soutien est moins élevé que ce l’Ifop avait mesuré lors du déclenchement des opérations militaires en Libye (66 %) ou bien encore au Mali en début d’année (63 %). Ce moindre soutien peut sans doute s’expliquer par le fait que l’opération relève plus du maintien de l’ordre que d’une véritable entrée en guerre, ce qui suscite toujours un réflexe patriotique important. Il n’est pas exclu non plus qu’en période de crise, l’opinion soit moins prête à accepter de telles opérations coûteuses et qu’un effet de lassitude se manifeste alors que les interventions extérieures se sont succédées à un rythme soutenu ces deux dernières années.
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