Si les risques liés aux changements climatiques apparaissent comme la principale menace environnementale (41 % devant les risques liés à la pollution des eaux par exemple, 34 %), cette prise en compte est sensiblement moins forte qu’il y a deux ans (53 %), l’échec du sommet de Copenhague étant intervenu entre ces deux mesures. Le phénomène n’est pourtant pas nié : 66 % des Français pensent ainsi que « les conséquences du réchauffement climatique ont déjà commencé à se faire sentir » et 74 % que l’augmentation de la température observée depuis un siècle est « avant tout due aux effets de l’activité humaine ». La comparaison avec les Etats-Unis est de ce point de vue assez éclairante : « seulement » 50 % des Américains estiment que les conséquences ont déjà commencé à se faire sentir et la même proportion relie la hausse de la température d’abord aux effets de l’activité humaine. Le climato-scepticisme semble donc nettement plus répandu de l’autre côté de l’Atlantique même si une partie de l’opinion publique française n’y est pas insensible. 69 % des personnes interrogées (et 91 % des 65 ans et plus) ont déjà entendu parler de la remise en cause de la gravité et de la réalité du réchauffement climatique par certaines personnalités politiques et scientifiques telle que Claude Allègre par exemple. 41 % des personnes en ayant entendu parler se disent convaincus par ces arguments, ce qui est ramené à l’ensemble de la population donne les proportions suivantes : 28 % des Français adhérent aux argumentaires des climato-sceptiques (sur-représentation parmi les personnes âges et les sympathisants de droite), 37 % les contestent et 35 % n’en n’ont pas entendu parler ou n’ont pas d’opinion sur la question.
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