A l’heure où sous l’effet de la crise, le chômage a fortement progressé, un actif sur trois (32 %) craint de perdre son emploi dans les prochains mois, cette proportion atteignant même 39 % parmi les salariés du privé.
Cette crainte est d’autant plus prégnante que la perspective de retrouver un emploi dans pareille situation semble très hypothétique. 63 % des actifs interrogés estiment en effet qu’il serait assez ou très difficile de retrouver un emploi. Les femmes (67 %) et les actifs de plus de 50 ans (83 %) sont les plus pessimistes.
Dans ce contexte, 44 % des Français déclarent avoir déjà aidé financièrement des membres de leur famille au chômage, ce chiffre étant en baisse sensible par rapport à 1998 (53 % à l’époque), période à laquelle la situation sur le front du chômage était également assez critique.
Moins qu’un développement de comportements plus individualistes voire égoïstes, c’est sans doute la dégradation du pouvoir d’achat dans certaines catégories qui explique cette moindre solidarité : seuls 31 % des ouvriers (contre 49 % des cadres supérieurs) et 35 % des salariés du privé (contre 46 % dans le public) ont aidé des membres de leur famille au chômage.
partager