« Ma politique sera écologique ou ne sera pas ». Alors que samedi dernier à Marseille, Emmanuel Macron a tenté de verdir son programme, notamment pour attirer les électorats de Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon, le président candidat ne se présente pas aux yeux des Français avec un bilan positif sur les questions liées à l’écologie. En effet, à peine plus d’un tiers du corps électoral considère que son action depuis son élection en 2017 est positive sur cet enjeu (35%). Cela représente toutefois une progression (+ 6 points depuis février 2022), signe que certains ont revu à la hausse leur analyse de son action en matière de protection de l’environnement durant son mandat.
Par rapport au vote du 1er tour de l’élection présidentielle, des disparités ressortent dans l’appréciation du bilan écologique d’Emmanuel Macron. Ainsi, si son électorat est largement comblé et acquis (78% de « positifs »), celui de Jean-Luc Mélenchon, pourtant la cible de ces appels du pied, n’apparait que peu sensible (24% jugent le bilan d’Emmanuel Macron positif). Avec un candidat ayant mené une campagne largement axée sur l’antimacronisme, les électeurs d’Éric Zemmour sont 94% à juger le bilan en matière de protection de l’environnement négativement (dont 51% de « très négatifs »).
D’autres différences apparaissent en fonction de variables sociodémographiques. Ainsi, si les plus de 65 ans sont 44% à trouver le bilan écologique d’Emmanuel Macron positif, les 18-24 ans, largement sensibles à cette question comme l’a démontré Frédéric Dabi dans son ouvrage La Fracture, ne sont que 31% à l’affirmer. En outre, 49% des plus aisés trouvent le bilan positif, contre 27% des plus pauvres. Soit des divergences d’appréciation qui recoupent les segments forts et faibles d’Emmanuel Macron dans l’électorat.