L’abandon des poursuites pénales contre Dominique Strauss-Kahn entériné, la question de son rôle dans la vie politique française à court terme ou moyen terme redevient susceptible de se poser.
Le sondage Ifop pour Sud-Ouest Dimanche révèle que les Français souhaitent en majorité que Dominique Strauss-Kahn n’occupe pas une fonction au sein de l’exécutif en cas de victoire de la gauche lors de l’élection présidentielle de 2012. 61% d’entre eux déclarent ainsi ne pas souhaiter que l’ancien Directeur du FMI devienne Ministre et une proportion plus importante de Français déclare ne pas souhaiter qu’il soit nommé à la tête du Gouvernement (67%). Ces scores, certes majoritaires, doivent toutefois être nuancés : au regard de la tempête qui a entouré l’affaire Strauss-Kahn, le fait que près de 4 interviewés sur 10 (38%) se montrent favorables à son accession à un poste ministériel (et 32% à la fonction de Premier Ministre) ne constitue pas une donnée négligeable.
En outre, parmi les sympathisants socialistes, l’hypothèse d’une nomination de Dominique Strauss-Kahn à une fonction ministérielle (53%) apparaît majoritairement approuvée. Celle de son accession au poste de Premier Ministre, tout en restant minoritaire, s’avère majorée de 10 points par rapport à l’ensemble des Français (42% d’avis favorables). A droite, son avenir ministériel semble en revanche peu envisagé (respectivement 26% et 24% de citations). Au-delà de la sympathie partisane, opère un clivage générationnel : en effet, les personnes âgées de moins de 35 ans sont systématiquement plus favorables que leurs aînés à appeler de leurs vœux un retour de Dominique Strauss-Kahn sur la scène politique internationale en cas de victoire de la gauche en 2012.
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