Dans un contexte de forte préoccupation de l’opinion publique liée notamment à la crise grecque et la fragilité de la croissance mondiale se pose dans l’actualité la question de la solidité des banques, entraînées par la chute des valeurs bancaires en bourse et les fragilités révélées cet été. Dans ce contexte, l’Ifop et le JDD.fr se sont intéressés au sujet en reposant à l’identique des indicateurs déjà administrés aux Français lors de la crise de 2008-2009. Cette étude révèle aujourd’hui qu’un Français sur deux déclare avoir confiance dans la solidité des banques françaises (52%), un score proche de celui relevé en janvier 2009 (53%), alors que la France subissait déjà les effets de la crise. Autre signe que le doute persiste dans l’opinion, seuls 6% des interviewés reconnaissent faire « tout à fait » confiance aux banques françaises pour faire face à la crise, contre 8% en 2009. Dans le détail, on constate cependant des perceptions différentes en fonction des catégories socio-professionnelles, les professions libérales (61%) ayant davantage foi en la solidité des banques que les professions intermédiaires (51%) ou les ouvriers (45%). Par ailleurs, si 16% des Français ont pensé placer par précaution tout ou partie de leurs économies dans un autre établissement que leur banque principale (contre 11% en octobre 2008, date d’une précédente crise bancaire), le scepticisme ne semble toutefois pas devoir entraîner de mouvement de panique : seules 9% des personnes interrogées envisageraient de retirer par précaution tout ou partie de leurs économies de leur banque, contre 10% en octobre 2008, un chiffre somme toute limité mais à prendre en compte dans une logique d’extrapolation.
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