Le garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas a récemment annoncé la construction de 10 000 à 16 000 nouvelles places de prison d’ici 2025. Ce plan ambitieux a pour objectif de développer l’encellulement individuel mais également d’améliorer les conditions de détention dans les prisons, où la pression se fait très forte. Ces dernières semaines, les incidents se sont multipliés avec notamment la tentative de meurtre contre un gardien dans la prison d’Osny dans le Val-d’Oise et la mutinerie dans le centre pénitentiaire de Vivonne dans la Vienne.
Pour les Français interrogés par l’Ifop pour Dimanche Ouest France, les difficultés actuelles dans les prisons s’expliquent d’abord par la surpopulation carcérale (80% de citations), loin devant l’attitude des détenus (40%), l’état des locaux (30%) ou l’attitude des surveillants (6%). Le nombre de personnes placées derrière les barreaux n’a de fait jamais été aussi important avec près de 69 000 détenus pour 58 000 places. Dans ce contexte, le problème de la surpopulation est encore davantage pointé du doigt par les interviewés qu’en janvier 2000, au moment de la parution du livre de Véronique Vasseur sur les conditions de vie dramatiques à la prison de la Santé à Paris, livre qui engendra un large débat. A l’époque, 71% des personnes interrogées mettaient en cause la surpopulation, ils sont aujourd’hui 80%.
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