Dix ans après les émeutes des banlieues d’octobre-novembre 2005 qui avaient marqué les esprits, 87 % des Français pensent que de tels événements pourraient se reproduire1. Si ce chiffre est massif et témoigne du fait, que pour une très large majorité de Français, la situation prévalant dans les banlieues n’a pas fondamentalement évolué, un tel scénario apparaît néanmoins un peu moins probable qu’en 2006 (96 % des Français faisaient alors ce diagnostic) ou qu’en février 2008, quelques mois après les émeutes de Villiers-Le-Bel (94 %), au cours desquelles un palier avait été franchi en termes de violence puisque plusieurs dizaines de policiers avaient été blessés par balles. La proportion de personnes jugeant que de telles émeutes pourraient de nouveau « certainement » advenir connaît un recul plus sensible puisqu’elle est passée de 51 % en 2006 à 45 % en 2008 puis à 32 % aujourd’hui. La situation est donc toujours perçue comme tendue mais moins qu’au lendemain des émeutes de 2005.
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