Dans un contexte de chômage élevé, et en écho aux discours anti-assistanat qui ont pu émailler les interventions de part et d’autre de l’échiquier politique, une majorité relative de Français (47%) se prononce en faveur d’une réduction du montant des allocations versées aux chômeurs et d’un raccourcissement de leur période d’indemnisation, cela pour les inciter à rechercher plus activement du travail. A contrario, 39% des Français estiment qu’il ne faut pas en arriver là car ils redoutent que de telles mesures n’aggravent les difficultés des chômeurs, une population déjà confrontée à une absence d’offre d’emplois et à un marché du travail très déprimé.
A cet égard, on observe des clivages très nets entre d’un côté les chômeurs, premiers concernés par ces mesures et qui n’y sont favorables qu’à 17%, et de l’autre à la fois les actifs (50%) et les retraités (53%), moins exposés. On note également une différence d’appréciation selon la profession puisque les catégories socioprofessionnelles supérieures sont majoritairement favorables à un durcissement des conditions d’indemnisation du chômage (62%) alors que les catégories populaires n’y adhèrent qu’à 42%.
Enfin, en matière de proximité politique, deux tiers des sympathisants de Front de Gauche (66%) et près de la moitié de ceux du Parti Socialiste (48%, mais 41 les soutenant, ceci traduisant une profonde division de cet électorat sur ces questions) se déclarent opposés à l’abaissement du montant des allocations chômage et au raccourcissement de la période d’indemnisation, alors qu’à droite, la faveur est donnée à une orientation anti-assistanat (68% de favorables à l’UMP, 61% au Front National).
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