Aux yeux des deux tiers des Français (64%), l’engagement du gouvernement à réaliser 15 milliards d’euros d’économies sur les dépenses de l’Etat en 2014, constitue un risque de détériorer les services publics et de freiner la reprise économique. A contrario, un tiers des interviewés (34%) accueille cette décision avec satisfaction, estimant qu’elle est nécessaire compte tenu de la situation des comptes publics et du niveau de la dette. Dans le détail, on observe que les tenants de l’effort budgétaire sont davantage présents chez les catégories socioprofessionnelles supérieures (45%) et les professions intermédiaires (40%) que dans les catégories populaires (27% des employés, 23% des ouvriers). Au niveau politique, on remarque que les sympathisants de l’UMP (67%) et ceux du Front National (79%) sont les plus insatisfaits par la décision du gouvernement.
Pour les Français, cette baisse des dépenses de l’Etat est à réaliser en priorité dans les secteurs de la défense (33%, – 12 points depuis janvier 2010), loin devant les aides versées aux chômeurs (24%) et l’environnement (20%). Moins d’un Français sur cinq estime qu’il faut tailler dans les dépenses de la culture (19%), de la prime pour l’emploi (15%), de la justice et des prisons (10%), de la sécurité (9%) et des écoles, collèges et lycées (8%, soit une hausse de 6 points depuis janvier 2010). La santé (5%), les retraites (4%) et les universités (3%) sont quant à eux les domaines les moins cités par les interviewés pour réaliser des économies sur les dépenses d’Etat. Dans le détail des résultats, on observe notamment que la réduction des dépenses de la défense est privilégiée par la moitié des sympathisants de gauche (47%), quand ceux de l’UMP optent à 28% pour l’environnement et ceux du Front National à 37% pour les aides versées aux chômeurs.
Parmi plusieurs propositions pour réduire les dépenses publiques, une très large majorité des Français se déclare favorable à une diminution du nombre de députés (87%) et dans une moindre mesure à la proposition de fusionner ou de regrouper départements et régions (approuvée par 62% des Français). Si la diminution du nombre de députés demeure largement soutenue sur l’ensemble de l’échiquier politique (81% des sympathisants de gauche, 89% à l’UMP et 90% au FN), on observe que la fusion ou le regroupement des départements et des régions recueille davantage d’avis favorables auprès des sympathisants UMP que ceux du FN (67%, contre 56%).
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