Le 16 mars prochain interviendra la clôture devant le Conseil Constitutionnel des dépôts des parrainages nécessaires aux candidats à l’élection présidentielle. Bien qu’au cœur de l’actualité, la procédure des 500 signatures reste modérément connue par l’opinion : seuls 51% des Français interrogés par l’Ifop pour l’Association des Jeunes de France s’estiment bien informés sur la procédure, le détail des réponses révélant des niveaux d’information inégaux : les jeunes de moins de 35 ans (36%) et les CSP- (43%) apparaissent ainsi peu au fait du processus de parrainage par les citoyens habilités (maires, conseillers généraux, députés, etc.), à l’inverse des interviewés âgés de 65 ans et plus (61%) et des CSP+ (70%).
Les Français accordent par ailleurs au processus des 500 signatures l’utilité d’éviter les candidatures peu sérieuses (78%) et un éparpillement des voix qui mettrait en danger les représentants des grands partis (67%). Six personnes sur dix reconnaissent néanmoins qu’imposer cette quête de parrainages empêche le bon fonctionnement démocratique qui voudrait que chacun puisse se présenter à la présidentielle (60%), un avis partagé par 73% des sympathisants du FN. Enfin, ils sont également près de six sur dix à regretter que cette procédure freine le renouvellement de la classe politique en France (59%).
Mesure attendue par certains candidats, et notamment Marine Le Pen, le respect de l’anonymat des signataires est soutenu par plus des deux tiers des Français, 68% des personnes interrogées étant favorables à une loi en ce sens (dont 83% parmi les proches du Front National). Enfin, un peu moins d’une personne interrogée sur deux est favorable à une loi permettant aux élus de parrainer plusieurs candidat(e)s à la même élection présidentielle (47%).
partager