A treize mois de l’élection présidentielle, au cours de laquelle la question fiscale sera forcément abordée, 88% des Français pensent que des hausses d’impôts auront lieu après le scrutin de 2012 et ce quel que soit le candidat élu. Confirmant ce constat quasi-unanime, 43% en sont mêmes certains (pour 45% estimant que ce scénario est probable). Ces chiffres massifs et sans équivoque dénotent en creux de la maturité de l’opinion sur les questions économiques et fiscales mais également d’un relatif pessimisme ambiant.
Maturité d’une part car tout indique que les Français, dans une large majorité, appréhendent l’hypothèse d’une hausse des impôts avec fatalité, conscients qu’ils sont de l’état des finances publiques et soucieux de voir la dette diminuer. Ce constat fait notamment écho aux enquêtes menées durant l’épisode de la réforme des retraites, pendant lequel les Français faisaient à la fois preuve d’une détermination politique à l’encontre du projet gouvernemental, tout en reconnaissant la nécessité de faire évoluer un système que beaucoup jugeaient non viable à terme.
Pessimisme d’autre part car avec près de neuf personnes sur dix pensant que les impôts vont augmenter après la présidentielle, et ce quelle que soit son issue et quelles que soient les promesses de campagne, il ne semble faire aucun doute qu’une part de résignation apparaît à travers ce résultat.
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