Au sortir d’une rentrée qui a vu les ténors de la droite entrer en campagne, et à la veille de la date limite de dépôt des parrainages pour participer à la primaire organisée par Les Républicains, un tiers des Français (34%) déclare s’intéresser à ce scrutin inédit. Parmi eux, 11% affirment même « beaucoup » s’y intéresser, soit une proportion assez proche des indices de participation potentielle à la primaire enregistrés dans le cadre d’autres enquêtes (8% dans la dernière enquête Ifop). Au regard de la proximité politique, les sympathisants de droite et du centre montrent sans surprise un niveau d’intérêt bien supérieur à la moyenne : s’ils sont 40% parmi les proches du Modem, ils sont majoritaire à l’UDI (52%) et représentent les deux tiers des sympathisants des Républicains (65%), dont 27% s’y intéressent « beaucoup », ce résultat étant là encore assez proche de la proportion d’électeurs des Républicains se disant certains d’aller voter à la primaire (22% dans notre dernière enquête). En comparaison, seul un quart des sympathisants du Front National (26%) s’intéresse à ce scrutin.
Au niveau de l’ensemble des Français, le vif intérêt pour la primaire de la droite (11%) est donc très minoritaire. Mais se dessinent ainsi les contours de la France la plus politisée, qui regroupe près d’un électeur sur dix et qui pourrait se mobiliser pour cette primaire. En 2011, la primaire socialiste avait touché près de 7% du corps électoral, soit un étiage assez proche.
En lien avec cet intérêt minoritaire : trois quarts des Français (75%) estiment qu’on parle trop de cette primaire dans les médias. « La guerre des chefs » et la « bataille des ego » pour l’investiture rebutent même dans leur propre camp puisque 68% des sympathisants Les Républicains estiment, eux aussi, qu’on parle trop de la primaire.
partager