Alors que le sujet de la moralisation de la vie politique occupe une place centrale dans le débat public suite à l’affaire Cahuzac, une très large majorité de Français (70 %) estime que dans le contexte actuel, les responsables politiques parlent trop des « affaires » et pas assez de la lutte contre le chômage et du pouvoir d’achat. Ce décalage entre l’agenda politico-médiatique et les priorités des Français est perceptible dans toutes les catégories de la population même si les ouvriers sont encore plus nombreux (75 % contre 61 % parmi les cadres supérieurs) à penser que l’on accorde une place trop importante aux « affaires ». C’est le cas également des sympathisants UMP qui sont 79 % à partager cet avis, alors que les dirigeants de ce mouvement se sont très fortement positionnés sur ce sujet ces derniers jours. Les sympathisants socialistes, sans doute plus déçus et plus marqués par les aveux de Jérôme Cahuzac, sont moins catégoriques. 54 % d’entre eux estiment que l’on parle trop des « affaires » et pas assez de l’emploi et du pouvoir d’achat mais près d’un sur deux (46 %) pense qu’il est justifié que les responsables politiques en parlent autant dans le contexte actuel.
partager