A presque deux ans et demi de l’élection présidentielle, la dernière enquête Ifop-Fiducial pour Paris-Match et Sud Radio fournit des premiers éléments sur les anticipations et souhaits électoraux des Français : < La candidature de François Hollande à un second mandat présidentiel fait l’objet d’un refus massif, y compris par deux tiers de sympathisants de gauche. Pour autant, un peu moins d’un Français sur deux anticipe une candidature du chef de l’Etat en 2017.
< Dans un contexte de défiance à l’égard du personnel politique où aucune candidature testée ne recueille une majorité de souhaits positifs, Alain Juppé, Marine Le Pen et Manuel Valls se détachent. Le Maire de Bordeaux devance de 8 points Nicolas Sarkozy grâce à des niveaux de souhait très supérieurs à gauche et à l’UDI (30 points d’écarts). Néanmoins, à la veille de son retour officiel dans la vie publique, l’ancien Président domine toujours chez les sympathisants UMP (85% de souhaits contre 66% pour Alain Juppé).
< Un phénomène analogue s’observe à gauche : si Manuel Valls devance Martine Aubry sur les indicateurs de souhaits (6 points) comme de pronostics (20 points), la Maire de Lille bénéficie grandement de son statut, dans une partie de l’opinion, de recours à gauche puisqu’elle apparait comme la personnalité la plus souhaitée par les sympathisants de gauche, même si le Premier ministre fait jeu égal avec elle chez les sympathisants socialistes.
< Ce sondage confirme la dynamique en faveur de Marine Le Pen. Le pronostic d’une deuxième candidature après celle de 2012 est partagé par 9 Français sur 10 tandis que le souhait que la présidente du FN soit candidate en 2017 atteint un niveau équivalent à sa popularité (38%). Notons que près de 4 électeurs de premier tour de Nicolas Sarkozy appellent de leurs vœux une candidature Le Pen.
< Enfin, les candidatures alternatives au personnel politique traditionnel recueillent un potentiel de légitimité non négligeable : deux tiers des Français souhaiteraient qu’un membre de la société civile ou un chef d’entreprise pas encarté se mêle à la course à la magistrature suprême.
partager