Invités à se prononcer sur la responsabilité du gouvernement dans le bien-être des individus, près de la moitié des Français (48%) estime que c’est aux gens eux-mêmes de se prendre en charge, 40% estimant au contraire que le gouvernement doit s’occuper des citoyens afin d’assurer leur bien-être. Si ces deux items atteignent des scores assez comparables (12% ne se prononçant pas), le résultat est beaucoup plus clivé aux Etats-Unis : là-bas, ce sont les deux tiers de la population (66%) qui estiment que la responsabilité du bien-être de tous repose sur les citoyens, contre moins d’un tiers pour le gouvernement (29%). Dans le détail des résultats, en France, le niveau de vie constitue une variable explicative de ces réponses : plus hauts sont les revenus et plus les interviewés se positionnent sur l’item « les individus sont responsables ». Et de manière symétrique, plus le niveau de vie est bas, plus les personnes interrogées estiment que le gouvernement doit s’occuper de tous.
Le même type de contraste apparaît concernant les aides sociales. 48% des Français estiment qu’elles donnent aux pauvres la possibilité de se maintenir la tête hors de l’eau et de pouvoir rebondir et 41% pensent qu’elles rendent les pauvres dépendants et les incitent à rester dans la pauvreté (11% ne se prononcent pas). Aux Etats-Unis, le rapport de forces est inversé : seul un tiers croît dans l’utilité des aides sociales (35%) quand la majorité absolue (54%) dénonce l’assistanat.
Au final, l’Etat est loin d’être le plus cité par les Français comme l’acteur le plus à même se sortir les gens de la pauvreté. Avec 15% de citations, il est devancé par les associations (30%) et les pauvres eux-mêmes (20%). Seules les entreprises privées (10%) suscitent moins de confiance pour sortir les gens de la pauvreté, tout en sachant qu’environ un quart des Français (24%) ne se positionne sur aucun de ces acteurs.
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