L’au-dela fait de la résistance
Malgré la baisse de la pratique religieuse, la croyance en la vie après la mort ne s’effondre pas. En quarante-huit ans, elle baisse de 6 points seulement : 31 % des Français croient en un au-delà, contre 37 % en 1970. Cela s’expliquant sans doute par le fait que cette interrogation métaphysique est prise en charge par la religion, mais aussi par d’autres croyances ou cultures. Sur l’existence d’une vie après la mort, les catholiques pratiquants se montrent les plus convaincus. Deux sur trois y croient.
La mort, pas si taboue
Si la mort est moins visible aujourd’hui qu’autrefois, la question demeure présente dans les esprits. 42 % des Français déclarent y penser souvent (14 % très souvent et 28 % assez souvent). À cette question, en 1979, 47 % répondaient de la même façon. Peu d’évolution, donc, sur un questionnement existentiel.
Plutôt incinéré qu’enterré
Les Français sont plus nombreux à vouloir être incinérés (47 %) qu’enterrés (29 %). Presque un quart d’entre eux s’avouent indifférents à la manière dont ils seront inhumés. Résistants à cette tendance : les sondés se réclamant d’une autre religion (48 % pour l’enterrement et 35 % pour la crémation) et les catholiques pratiquants, (38 % choisissent l’enterrement et 36 % la crémation). La question préoccupe, en tout cas, plus de deux Français sur trois : ils sont 67 % à y avoir réfléchi. À noter : la proportion de personnes choisissant l’incinération est en lente régression (6 points perdus en huit ans).